S'il est bien un sujet d'actualité, c'est la vaccination... Avec son lot de pour, de contre et d'indécis...
Afin d'accélérer la campagne de vaccination, les collectivités locales se sont portées volontaires dans la mise en place de centres de vaccination ou dans l'aide à l'acte en lui-même...
En Corrèze, la Direction de l'Action Sociale, des Familles et de l'Insertion et la Direction de l'Autonomie MDPH ont été à pied d'œuvre en contact étroit avec l'ARS (seule à gérer les stocks) pour établir la liste des établissements concernés, évaluer le nombre de doses nécessaires, les commandes, les approvisionnements...
Le premier établissement identifié par l'ARS a été le foyer d'hébergement pour personnes âgées situé à Bort-les-Orgues. Nos collègues s'y sont rendus pour vacciner les personnes volontaires, elles étaient 21 ce jour là.
Témoignage de Carole PIECYK, puéricultrice à la Maison de Solidarité Départementale de Meymac
"J'ai été sollicitée pour participer à la campagne de vaccination contre la COVID, dans les foyers d'hébergement pour personnes âgées.
J'ai accepté dans le but d'apporter une petite contribution dans le cadre de cette crise sanitaire comme je l'avais déjà fait en participant à la campagne de dépistage au printemps.
Nous avons formé un binôme avec le Dr ACKER du Centre Départemental de Santé.
Le 18 janvier, nous avons vacciné 21 résidents de la Résidence Pré-Mongeal de Bort-Les-Orgues.
Nous avions comme support un portfolio de l'ARS expliquant le protocole à suivre pour cette vaccination inédite. Il s'agit d'un vaccin à ARN très fragile, avec des conditions de transport, de conservation, de préparation et d'administration très rigoureuses.
Il est conditionné en flacon multi doses à reconstituer de façon très précise, en maintenant une pression constante dans les flacons pour ne pas endommager le produit et lui garder toute son efficacité. Cette vaccination nécessite de nombreuses manipulations.
Chaque personne a été vue dans un premier temps par le médecin pour un interrogatoire médical. Une prise de tension et de température ont précédé l'injection. Le Dr ACKER s'est également chargé de la partie administrative : un dossier informatique est réalisé pour chaque patient vacciné sur le site de la CPAM : ceci permet un "traçage" des personnes vaccinées, le suivi des effets secondaires éventuels et cela permettra aussi de convoquer les personnes pour la seconde injection. Les personnes vaccinées sont gardées en surveillance pendant 15 minutes. Tout ceci prend donc du temps.
Quand tout se passe bien, j'estime que 6 patients par heure est déjà un bon objectif. De plus, avec les personnes âgées il faut beaucoup expliquer, marcher à leur rythme, rassurer, aider à se dévêtir... Ce chiffre est malgré tout difficile à honorer en étant seulement 2 professionnels.."